Histoire de l’adoption en Corée – Par année

Histoire de l'adoption coréenne depuis 1950

L’histoire de l’adoption en République de Corée est intimement liée à l’histoire du pays.

Depuis la Guerre de Corée dans les années 1950 et les différentes crises qu’a pu traverser la Corée, les adoptions nationales et internationales d’enfants coréens ont semé une diaspora qui s’étend à de nombreux pays et sur plus d’un demi-siècle.

Retour en arrière sur près de 70 ans de faits marquants, tant politiques que centrés sur l’adoption en elle-même.

Les faits marquants

25 juin 1950 : Début de la Guerre de Corée

1950 : Les pilotes américains déplacent 950 orphelins de Séoul vers un orphelinat sur l’île de Cheju. L’opération, baptisée “Operation Kiddy Car”, sera immortalisée plus tard dans le film “Battle Hymn”, sorti en 1956.

1951 : L’agence des Nations Unies pour la Reconstruction de la Corée (United Nations Korean Reconstruction Agency) estime à 100000 le nombre d’orphelins de guerre.

L’adoption internationale a commencé à se développer sur la base de l’article du “placement familial”, qui stipulait que “les enfants dans des établissements de bien-être peuvent être placés dans des foyers d’accueil volontaires conformément à certaines procédures”. Cet article a été publié dans le chapitre 4 du règlement annoncé par arrêté du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales en 1952.

Le 23 septembre 1952, un télégramme est envoyé entre la Corée et les États-Unis, indiquant que le jeune Rhee Song-Wo, âgé de 10 ans, est en route pour les États-Unis par autorisation spéciale du président américain Truman et du président coréen Rhee. De nombreux orphelins quittent la Corée pour les États-Unis sans aucune réglementation, accompagnés par des diplomates, des militaires de retour dans leur pays, des volontaires de missions humanitaires, etc.

27 juillet 1953 : Armistice signé entre les deux Corées.

Selon la Croix Rouge coréenne, le pays compte 293 000 veuves s’occupant de 516 000 enfants de moins de 13 ans.

L’église “Seventh Day Adventists” est autorisée par le gouvernement coréen à procéder à l’adoption internationale de 4 enfants, sous couvert de la Loi de Soutien aux Réfugiés “Refugee Relief Act”, passée par le Congrès Américain, marquant par là même le début de l’adoption internationale d’enfants coréens.

20 Janvier 1954 : Création du Service de Placement d’Enfant (Child Placement Service). Ce service placé sous la tutelle du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales doit répondre aux problématiques de l’adoption des enfants métis vers les États-Unis et toutes les nations ayant participé à la Guerre de Corée.

Selon l’Union Internationale de Protection de l’Enfance (UIPE), le pays compte en 1954 près de 2 millions d’enfants de moins de 18 ans qui ont été séparés de leur famille.

– 23 juillet 1955 : Le gouvernement coréen propose la Loi sur les Cas Spéciaux concernant l’Adoption d’orphelins. Le projet de loi ne sera jamais mis en application, car jugé trop prématuré. Mais ce projet posera les fondations de la loi sur l’adoption qui sera écrite en 1957 et promulguée en 1961.

– Organisation du Service de Secours Catholique (Catholic Relief Service ‘The Seventh-Day Adventist Church Education Association’). L’association est officiellement reconnue par le gouvernement coréen pour procéder à des adoptions internationales.

– Une loi spéciale du congrès américain autorise Bertha et Harry Holt à adopter 8 orphelins de guerre coréens.

– On compte dans le pays 715 abandons d’enfants non liés à la guerre.

Octobre 1956 : Le programme d’adoption Holt (Holt Adoption Program, HAP) ouvre un bureau dans au siège de l’Armée du Salut Coréen.

Un centre de réception est établi par HAP et 180 enfants sont envoyés à l’adoption dans des familles américaines.

Holt USA fait pression pour passer une motion au congrès américain, le ‘Orphan Bill’. Cette motion remplacera la Loi temporaire de Soutien aux Réfugiés, posant les bases de l’adoption à l’internationale pour les Etats Unis.

Le programme d’adoption Holt (HAP) commence les processus d’adoptions domestiques.

Création du Service Social International (International Social Services). Les Services sociaux internationaux sont une organisation internationale dont le siège est situé à Genève, en Suisse, et elle a été autorisée par le gouvernement coréen en 1957 à mener des activités liées à l’adoption internationale.

Il existe trois succursales dans le monde et la succursale coréenne s’est retirée de Corée en 1967 en raison de problèmes opérationnels, confiant toutes les tâches pertinentes au Service de placement pour enfants. L’ISS s’est principalement occupé de l’adoption internationale, de l’installation des réfugiés, des mariages internationaux, du conseil familial, des problèmes d’adoption, de la médiation et des solutions.

Entre 1953 et 1959, entre 70 à 90% des enfants adoptés étaient des enfants métis. À partir de 1959, les enfants proposés à l’adoption internationale sont des enfants coréens non métis.

Mars 1960 : Le président Syngman Rhee est réélu lors d’élections truquées.

Avril 1960 : Révolution d’Avril. Des protestations sont organisées dans tout le pays suite à l’élection présidentielle truquée de Mars 1960. Syngman Rhee démissionne le 26 Avril 1960 et est exilé à Hawaii. La nouvelle constitution instaure la Seconde République sur un modèle parlementaire.

Sur 2700 adoptions internationales entre 1958 et 1960, 2388 sont des enfants métis.

Entre 1957 et 1960, 6 projets de Loi sont discutées au parlement coréen. Aucun n’aboutira à une loi.

30 mai 1961 : Un coup d’état militaire par Park Chung-hee met fin à la Seconde République. Un régime autoritaire militaire est instauré.

30 septembre 1961 : Le gouvernement coréen promulgue la Loi Spéciale concernant les Adoptions d’Orphelins (Orphan Adoption Special Law) suivie par la Loi sur la Protection de l’Enfance (Child Welfare Act) afin de promouvoir l’adoption internationale comme une alternative au placement dans des institutions plus coûteuses.

Un amendement de la Loi américaine sur l’Immigration et la Nationalité ouvre la voie à l’adoption internationale massive vers les Etats Unis.

De 1955 à 1966, 4185 enfants métis ont été adoptés dont 4155 aux États-Unis.

Le Programme d’Adoption Holt (HAP) fait construire 300 logements pour orphelins à Nokbeon-dong, Séoul.

Début du programme de planification familiale visant a réduire le taux de fécondité du pays (6,3 enfants par femme en 1960). Le programme comprend en outre le contrôle des naissances, l’éducation sexuelle, la popularisation des moyens de contraception, des incitations économiques pour avoir moins d’enfants.

Réalisation d’une campagne, Foster One Orphan per Family. Tentative de projet d’adoption domestique et un projet de placement familial à long terme. La campagne se solde par un échec par manque d’un système de services professionnels et le manque de sensibilisation des parents des familles d’accueil.

Début de la 3e République en Corée sous la présidence de Park Chung-hee.

Le centre Holt ouvert à Ilsan en 1961 est officiellement reconnu par le gouvernement coréen comme un centre de soutien au handicap.

Création du Korea Social Service. Baek Geun-chil, le deuxième président du Child Placement Service, a créé le Korea Social Service en 1964 et a réalisé des services de conseil, d’adoption et de parrainage pour des enfants métis, des orphelins de guerre, des enfants de familles à faible revenu, des enfants issus d’éclatements familiaux, les familles et les enfants handicapés physiques ou mentaux en Corée.

L’agence Korea Social Service commence a traiter des dossiers d’adoptions internationales. C’est la première agence autorisée à traiter des dossiers d’adoption a être uniquement gérée par des coréens.

L’agence spéciale ‘Christian Adoption Program in Korea‘ est créée afin de gérer uniquement les dossiers d’adoptions domestiques.

On compte 11319 abandons d’enfants en 1964.

1965 : Il est estimé que 12280 enfants sont nés de relations entre des femmes coréennes et des soldats des Nations Unies (à majorité des américains) entre 1950 et 1965. La moitié de ces enfants seront adoptés par des familles américaines et occidentales.

La modification de la Loi américaine sur l’immigration met fin à la limitation drastique des asiatiques à entrer aux Etats Unis, en place depuis 1924.

Lancement d’une campagne, ‘Partagez votre amour’, comme moyen de mobiliser le soutien financier du public.

Avril 1965 : Le programme d’adoption Holt (HAP) commence les placements en famille d’accueil coréennes.

Les adoptions privées ont eu de nombreux effets négatifs, en raison du manque d’organisations ou de politiques responsables de l’adoption internationale. En 1966, le gouvernement a fait une règle de ne permettre qu’aux organisations autorisées de procéder à des adoptions internationales.

Un amendement de la loi de 1961 renforce les mesures de contrôle de l’adoption internationale.

Il stipule que ces adoptions doivent respecter les lois coréennes, ne pouvoir être effectuées que par des agences agréées par le gouvernement en collaboration étroite avec leurs contreparties occidentales, les frais étant facturés aux parents adoptifs. Les agences coréennes d’adoption se devaient d’employer des travailleurs sociaux professionnels, des médecins et infirmiers, d’assurer les placements en famille d’accueil et de promouvoir l’adoption domestique.

International Social Services confie ses fonctions à Child Placement Service. La Corée se retire de l’organisation internationale créée 10 ans plus tôt.

71816 enfants sont pris en charge dans les 602 établissements et orphelinats du pays.

Entre 1960 et 1969, 7275 enfants coréens ont été adoptés à l’étranger.

Entre 1962 et 1970, le programme de promotion de l’adoption domestique inverse la tendance des adoptions. 8247 enfants seront adoptés par des familles coréennes contre 6166  à l’étranger.

Les adoptions sont temporairement suspendues avec les pays d’Europe du Nord.

Entre 1955 et 1970, il y a eu 80520 abandons d’enfants dont les raisons évoqués sont pour moitié des raisons de pauvreté, 18,5% pour cause de handicap, 11,4% à cause de séparation des parents, 5,5% pour illégitimité et 4,5% d’enfants issus de prostitution.

Le Président Park Chung-hee, lors de son second mandat de président, déclare l’état d’urgence national, suite aux élections législatives en faveur de l’opposition.

7 agences sont autorisées à gérer les adoptions internationales en Corée :

  • Seventh Day Adventists,
  • Child Placement Service,
  • Catholic Relief Service,
  • Holt Children’s Services,
  • Korea Social Service,
  • Welcome House
  • Eastern Child Welfare Society

Le Président Park Chung-hee déclare la Loi Martiale, dissout l’assemblée nationale et suspend la constitution, suite à la proclamation d’un communiqué de l’ensemble du gouvernement demandant la réunification des deux Corées le 4 juillet 1972.

21 novembre 1972 : La Constitution de Yushin est proclamée. Elle permet au Président Park Chung-Hee de contrôler le parlement et de s’octroyer le poste de président à vie. L’élection du président passe en suffrage indirect, avec un mandat de 6 ans et pas de limite de ré-élection. L’économie prospère, les Chaebols continuent de dominer le marché national.

Le programme d’adoption Holt prend le nom de Holt Children’s Services Incorporated.

Eastern Social Welfare Society commence ses services d’adoption.

Légalisation de l’avortement.

L’agence Holt Children Services absorbe l’agence spéciale ‘Christian Adoption Program in Korea’ dédiée exclusivement à l’adoption domestique.

Le gouvernement réprime sévèrement les étudiants et activistes qui demandent l’abolition de la Constitution Yushin. Le mouvement pour la démocratie est rejoint par les politiciens, les intellectuels, les leaders religieux, les ouvriers et les fermiers.

Entre 1962 et 1975, 200000 coréens se sont fait stériliser, en réponse au programme de contrôle démographique initié en 1962.

En 1976, 53% de la main d’œuvre industrielle est composée de femmes.

Une révision de la Loi de 1961 la rebaptise Loi Spéciale sur l’Adoption. Cette nouvelle Loi met en avant l’adoption domestique, le parrainage et le placement en famille d’accueil. Elle annonce en outre la fin des adoptions internationales à l’horizon de 1981 (à l’exception des enfants métisses et des enfants souffrant de handicap).

Les pays adoptants sont réduits au nombre de 11 et les agences chargées de gérer les adoptions internationales sont réduites à 4, avec obligation d’être gérées par des coréens :

  • Social Welfare Society
  • Holt Children’s Services
  • Korea Social Services
  • Eastern Child Welfare Society

La loi impose une réduction des adoptions internationales de 1000 par an et une régulation des adoptions de l’ordre de +10% d’adoptions domestiques et -10% d’adoptions internationales par an.

Holt Children’s Services Inc crée Holt Internationl Children Services aux Etats Unis afin de répondre à la demande du gouvernement coréen que les agences coréennes d’adoption soient gérées par des coréens. Les dossiers d’adoptions sont dupliqués entre les deux agences (à quelques exceptions près pour les adoptions américaines de 1976).

Entre 1962 et 1977 , 300000 coréens ont quitté le pays :

  • 16,9% de mariages internationaux
  • 14,8% d’adoptions internationales
  • 68,1% d’expatriés ouvriers
  • 0,2% autres raisons

Holt Children’s Services Inc. (Corée du Sud) se sépare de Holt International Children Services (USA).

Le Président Park Chung-hee est réélu au suffrage indirect et provoque encore plus de manifestations publiques de mécontentement. L’opposition au Président est réprimée avec violence.

26 octobre 1979 : Kim Jae-gyu, directeur du KCIA, Agence Centrale de Renseignement Coréen, assassine par balles (Walther PPK) le Président Park Chung-Hee, mettant fin à 18 années de dictature militaire.

12 décembre 1979 : Coup d’état du Major General Chun Doo-hwan. Le premier ministre ayant pris la place vacante du Président est renversée après 6 jours de prise de fonction.

Dans les années 70, 48247 adoptions internationales ont eu lieu.

17 mai 1980 : Chun Doo-hwan déclare la loi martiale.

18 mai 1980 : A Gwangju, les étudiants de l’Université Nationale de Chonnam protestent contre le gouvernement militaire. La répression des manifestants fait état de plus de 200 morts et 850 blessés (Gwangju Massacre).

Juin 1980 : Chun Doo-hwan fait dissoudre l’assemblée nationale et crée le National Defense Emergency Policy Committee.

Novembre 1980 : Chun Doo-hwan est élu président par suffrage indirect. La 5e République est instaurée. Le mandat présidentiel passe à 7 ans sans réélection possible. L’économie s’accélère sur la production de produits électroniques, de semi-conducteurs, et d’automobiles. Les écarts se creusent entre les régions urbaines riches et les régions rurales pauvres.

Le plan initié par la révision de la Loi sur l’Adoption de 1976 est annulé. Les quotas d’adoptions internationales sont supprimés.

Dans les années 80, le gouvernement a décidé d’ouvrir complètement l’adoption internationale pour accroître l’émigration et activer la diplomatie interpersonnelle.

Il retire ainsi le système de quotas et le plan de suspension de l’adoption internationale qui avaient été mis en œuvre pour stimuler l’adoption nationale.

Avec l’ouverture de l’adoption internationale, le nombre d’enfants adoptés à l’étranger a rapidement augmenté, ce qui a conduit à une concurrence entre les agences d’adoption pour garantir le nombre suffisant d’enfants adoptifs potentiels.

Septembre 1985 : Des familles de Corée du Nord et de Corée du Sud sont réunies pour la première fois depuis la Guerre de Corée et sont invitées à visiter Séoul et Pyongyang.

Le gouvernement établit le plan quinquennal d’adoption et de placement familial pour les enfants ayant des besoins spéciaux, visant à mettre fin à l’adoption internationale.

Selon le plan, le gouvernement crée des agences d’adoption et de conseil qui auraient pour mission d’identifier, éclairer, conseiller et encourager les futurs parents adoptifs.

Cependant, les réglementations ambiguës sur les devoirs et les normes des établissements que les agences d’adoption doivent respecter, ainsi que les projets d’adoption axés sur la performance, l’embauche d’amateurs, ont entraîné un manque de professionnalisme, ce qui a probablement renforcé la perception négative du public à l’égard de l’adoption.

Le gouvernement donne pour instruction administrative de s’abstenir de procéder aux adoptions internationales autour des Jeux Asiatiques de Séoul de 1986 et des Jeux olympiques de Séoul de 1988, compte tenu de l’attention internationale portée à cette question.

19 novembre 1986 : La première association créée pour les adoptés coréens adultes a été Adopterade Koreaners Förening en Suède.

Juin 1987 : Plus d’un million d’étudiants et de citoyens participent aux protestations nationales contre le gouvernement. C’est la naissance du Mouvement Démocratique de Juin. Le 29 juin 1987, Roh Tae-woo, nominé par le gouvernement comme candidat présidentiel, annonce dans sa Déclaration du 29 Juin, le retour au suffrage direct et le rétablissement des droits civils.

Octobre 1987 : Le référendum national sur la modification de la constitution est approuvé. La 5e République s’achève.

Février 1988 : Roh Tae-woo est élu président par suffrage direct du peuple, une première depuis 16 ans. La 6e République est instaurée et c’est sur ce modèle que fonctionne actuellement la Corée du Sud.

Le gouvernement s’efforce de faire disparaître les traces du totalitarisme des années passées, mais l’économie stagne, devant la montée du syndicalisme et l’augmentation générale des salaires, rendant la Corée moins compétitive. Roh Tae-Woo engage un rapprochement avec la l’Union Soviétique, la Chine et les Pays d’Europe de l’Est.

Avec les Jeux olympiques de Séoul de 1988, de nombreux pays du monde entier ont commencé à s’intéresser à la Corée. Entre-temps, la presse étrangère s’est concentrée sur le nombre croissant d’enfants adoptés à l’étranger et sur l’adoption continue à l’étranger malgré la croissance économique de la Corée et l’accueil des Jeux Olympiques.

Ils ont souligné que la Corée était “le premier exportateur d’orphelins au monde”, critiquant le fait que les enfants coréens abandonnés par des mères célibataires représentaient 60% des enfants étrangers envoyés aux États-Unis sous forme d’adoptions, dont le nombre dépassait les 6000 par an.

Entre 1984 et 1988, environ 6500 à 9000 enfants sont adoptés à l’étranger par an ce qui représente entre 1 à 1,4% des naissances du pays.

Juin 1986 : Influencés par la presse étrangère, les médias coréens commencent à soulever la question de l’adoption internationale, ce qui accroît l’attention sociale. En conséquence, le gouvernement décide d’encourager l’adoption nationale en établissant la ligne directrice pour l’amélioration du projet d’adoption en juin 1989.

Septembre 1989 : Le gouvernement Coréen change les lignes directrices de sa politique concernant les adoptions, de façon a arrêter les adoptions internationales en 1996 (à l’exception des enfants métis et des enfants souffrant de handicap).

Holy Family Child Adoption Center est une agence exclusivement pour l’adoption domestique créée le 11 mai 1989, après les 24e Jeux Olympiques de Séoul en 1988, en tant que projet du Congrès eucharistique international avec la conviction que les enfants coréens doivent être élevés par des coréens. Alors que les quatre agences d’adoption précédentes ont été lancées dans le but d’une adoption à l’étranger, cette agence est exclusivement destinée aux adoptions nationales.

65321 adoptions internationales dans les années 1980, La part des enfants handicapés dans l’adoption internationale a de nouveau augmenté dans les années 80, représentant environ 40% des enfants adoptés à l’étranger dans les années 90.

1990 : Le sexe-ratio des naissance est de 116,8 (116,8 garçons pour 100 filles)

Depuis l’abolition des quotas pour les adoptions internationales de 1980, 65911 enfants ont été adoptés à l’international entre 1980 et 1990.

La baisse du taux de natalité et la stabilité sociale a réduit le nombre d’enfants ayant des besoins spéciaux, et l’influence de la politique nationale visant à réduire l’adoption à l’étranger a entraîné une réduction de plus de 50% des adoptés.

La part de l’adoption nationale a continué de croître pour atteindre 34,6% de toutes les adoptions au début des années 90, et l’adoption d’enfants handicapés représentait environ 1% de l’adoption nationale.

Création de Korea Klubben au Danemark, association d’adoptés coréens.

Création de Arierang aux Pays Bas, associations d’adoptés coréens.

Susanne Brink’s Arirang. Film sur l’histoire de la vie d’un adopté coréen qui a grandi en Suède. Ce film a fait du sujet des adoptions internationales d’enfants coréens un sujet brûlant en Corée du Sud : il a fait ressentir de la honte et de la culpabilité aux Sud-Coréens.

Création de Korean Canadian Children’s Association au Canada, association d’adoptés coréens.

Les deux Corées rejoignent les Nations Unies.

Kim Young-sam est élu Président de la République de Corée, le premier civil depuis 1962. Les anciens présidents Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo sont accusés et condamnés de corruptions, fonds illégaux et dans le cas de Chun, du massacre de Gwangju.

Août 1994 : Le plan initié en septembre 1989 est annulé, faute d’avoir réussi à faire augmenter les adoptions domestiques. Les nouveaux objectifs fixés sont la réduction progressive des adoptions internationales de 3 à 5% par an avec une disparition complète vers 2015.

Création de Dongari en Suisse, association d’adoptés coréens.

Janvier 1995 : La loi qui traite les sujets de  l’adoption prend le nom de Loi sur les Cas Spéciaux concernant la Promotion et les Procédures d’Adoption (Act on Special Cases Concerning Adoption Promotion and Procedures)

Mai 1995 : En mai 1995, la loi révisée sur les cas spéciaux concernant la promotion et les procédures d’adoption a été promulguée en corrigeant les lacunes de la loi sur les cas spéciaux concernant l’adoption d’orphelins.

Entre autres, la loi révisée vise l’élimination des obstacles à l’adoption nationale et rendre obligatoires les services post-adoption pour l’adoption internationale. Le gouvernement a également accordé aux familles adoptives des prêts au logement, des frais médicaux, des frais de scolarité et des frais de subsistance.

Cependant, avec la tradition de valoriser les liens de sang et la réalité de garder le secret de l’adoption, le soutien financier aux familles adoptives n’a pas agi pour dynamiser l’adoption nationale. En conséquence, avec un nouveau plan visant à accepter l’adoption internationale comme alternative à l’adoption nationale, la politique visant à mettre fin à l’adoption internationale a été retirée en août 1995.

Création de Racines Coréennes en France, association d’adoptés coréens.

La première conférence des adoptés coréens s’est tenue en Allemagne.

La Corée a l’un des taux d’avortement les plus importants au monde.

La Corée du Sud rejoint l’OCDE, Organisation de Coopération et de Développements Economiques.

Création de Global Overseas Adoptees ‘Link (GOA’L)

Eastern Child Welfare Society a changé son nom en Eastern Social Welfare Society.

Il est prévu de réduire chaque année l’adoption internationale, ce qui rend plus difficile l’obtention d’une autorisation d’adoption internationale.

Création de l’Overseas Koreans Foundation (OKF), la Fondation des Coréens d’Outremer.

La Corée ayant connu une crise financière en 1997-1998 et étant placée sous la surveillance du FMI, les enfants ayant des besoins spéciaux ont augmenté de 40% en un an, atteignant 9 000 enfants. La plupart d’entre eux étaient issus non seulement de naissances hors mariage de mères célibataires, mais aussi de foyers brisés et de familles dysfonctionnelles.

Au lendemain de la crise financière, le nombre d’enfants ayant des besoins spéciaux a grimpé en flèche, entraînant une suspension temporaire du système de quotas d’adoption internationale.

GOA’L participe à un forum organisé par le gouvernement coréen à l’assemblée nationale coréenne pour discuter des droits et lois au sujet de l’adoption.

Février 1998 : Kim Dae-jung est élu président. La Corée sort de sa crise financière avec l’aide de financements étrangers, la coopération du secteur industriel et les efforts des citoyens. Les Chaebols continuent de prospérer, un fond de pension national est créé, l’UNESCO reconnaît les patrimoines culturels Coréens.

“Cela fait huit mois que je suis devenu président. Pendant cette période, j’ai rencontré d’innombrables personnes. Mais la rencontre d’aujourd’hui avec vous tous est personnellement la rencontre la plus significative et la plus émouvante pour moi. En vous regardant, je suis fier de ces adultes accomplis, mais je suis également submergé par un énorme sentiment de regret face à la douleur que vous avez dû subir. Au fil des ans, quelque 200 000 enfants coréens ont été adoptés aux États-Unis, au Canada et dans de nombreux pays européens. Je suis peiné de penser que nous ne pouvions pas vous élever nous-mêmes et avons dû vous donner pour adoption à l’étranger.” -Kim Dae-jung, excuses publiques à 29 adoptés coréens en 1998

Création du service international coréen pour les adoptés coréens (InKAS).

Juillet 1999 : En juillet 1999, un centre d’information sur l’adoption a été créé pour fournir des services post-adoption intégrés et professionnels aux adoptés nationaux et étrangers.

21-22 Août 1999 : GOA’L organise sa première conférence en Corée.

GOA’L réussi à faire modifier la Loi concernant les Coréens d’Outremer (Overseas Korean Act) pour inclure les adoptés comme bénéficiaires du Visa F-4 (séjour de 3 ans autorisé en Corée, accès à des emplois moins restreints qu’avec d’autres visas courts, pas de nécessité de niveau de langage).

L’OKF indique que 1 million de coréens sont partis de Corée, dont 15% d’adoptés et autant d’épouses de militaires américains ou d’occidentaux.

On dénombre 2400 enfants adoptés par an entre 1997 et 1999, surnommés les ‘Orphelins du FMI’, en rapport avec la crise économique que traverse la Corée pendant cette période.

De 1990 à 1999, 22925 enfants ont été adoptés à l’international, nés hors mariage pour la très grande majorité d’entre eux. Il est estimé que 80-90% des enfants nés hors mariage sont envoyés à l’adoption.

150000 enfants ont été adoptés (en 2000, selon les statistiques du ministère de la Santé et du Bien-être social) dans 14 pays, dont les États-Unis, l’Europe, le Canada et l’Australie.

Le Président Kim Dae-jung reçoit le prix Nobel de la Paix pour ses efforts envers la réunification des deux Corée.

5-12 juillet 2000 : GOA’L organise sa seconde conférence à l’université Konkuk.

16-18 Août 2001 : GOA’L organise sa 3e conférence au Centre International pour la Jeunesse à Séoul.

KoRoot, une organisation privée à but non lucratif est créée en Corée.

GOA’L est reconnue comme une association à but non lucratif.

24 août 2002 : 4e conférence de GOA’L est organisée à l’assemblée nationale de Corée.

Roh Moo-hyun est élu président. Le gouvernement instaure une politique budgétaire à long terme et une réforme des marchés financiers. Les négociations avec la Corée du Nord se poursuivent, le KTX (Train à grande vitesse) est lancé.

Les marchés financiers Coréens sont en plein essor mais le chômage des jeunes est important, les tarifs de l’immobilier sont exorbitants et l’économie est à la traîne.

Le taux de natalité passe à 1.17, l’un des plus faible du monde.

Création de International Korean Adoptee Associations (IKAA).

Mars 2004 : Le président Roh Moo-hyun est accusé de fraude électorale et de corruption.

GOA’L est reconnue comme une ONG. Avec KoRoot et OKF, GOA’L organise un événement pour la célébration de Noël.

Création de la Journée Nationale de l’Adoption le 11 Mai.

Pour établir une culture d’adoption saine et promouvoir l’adoption nationale, le ministère de la Santé et du Bien-être social a désigné le 11 mai comme la Journée Nationale de l’Adoption, indiquant qu’une famille (1) adopte un enfant (1) au cours du mois de mai pour devenir une nouvelle famille (1 + 1).

La semaine à partir de la Journée Nationale de l’Adoption a été désignée comme la Semaine de l’Adoption. Le gouvernement et les organisations locales ont organisé des événements à partir de 2006. Le gouvernement, les agences et organisations d’adoption mènent des projets d’établissement de politiques d’adoption, d’enquêtes et de recherches sur l’adoption, de gestion post-adoption, de soutien familial, d’éducation et de la promotion de l’adoption pour encourager l’adoption d’enfants ayant des besoins spéciaux et permettre un ajustement en douceur de la vie familiale après l’adoption.

Ils soutiennent également émotionnellement les familles adoptives en organisant des rassemblements familiaux adoptifs, des camps et des concours, tout en promouvant l’adoption par le biais des médias, des journaux, d’Internet et de brochures.

GOA’L participe à IKAA Leadership Conference and Gathering 2007  Planning Session, avec OKF.

Les mesures visant à promouvoir l’adoption nationale (30 mars 2006) et les contre-mesures globales contre l’adoption internationale :

  • Soutien institutionnel
    Vacances d’adoption, congé de maternité, adaptation psychologique des adoptés et des parents adoptifs à partir de 2007, formation des travailleurs sociaux.
    Les agences d’adoption ont mis en œuvre un plan visant à promouvoir l’adoption nationale pendant cinq mois après la décision d’adoption de l’enfant (2007).
    Les célibataires sont autorisés à adopter, l’écart d’âge réduit de 50 à 60 ans, limite de cinq enfants retirée.
    Les familles adoptives d’enfants handicapés deviennent bénéficiaires de la fourniture spéciale de logements nationaux.
  • Amélioration de la culture d’adoption
    Promotion d’un plan pour améliorer la culture d’adoption en éliminant les préjugés, en encourageant l’adoption ouverte
  • Aide financière
    Le soutien aux frais d’adoption (2 millions de KRW) visait à alléger le fardeau financier des familles adoptives et à sensibiliser le public à l’adoption.
    Subvention à hauteur de 100 000 KRW par enfant adopté par mois
    Prise en charge renforcée des frais d’éducation et des frais médicaux pour les familles adoptant des enfants handicapés
    Soutien renforcé aux activités de conseil des agences d’adoption
    Promotion d’un plan de prise en charge des frais de garde d’enfants pour les enfants adoptés.
  • Renforcement des services post-adoption
    Établi un système de soutien complet pour trouver les racines des adoptés
    Création de Homes for Adoptees, qui fournit toutes sortes d’informations, telles que des informations sur la culture et les emplois coréens, ainsi que des hébergements à long terme ou à court terme, pour les adoptés internationaux pendant leur séjour en Corée
    Services élargis pour les adoptés internationaux, tels que l’enseignement de la langue coréenne, les expériences de la culture coréenne et les services d’orientation professionnelle

Création de Nest Foundation, une association coréenne de soutien aux adoptés.

Février 2008 : Lee Myung-bak est élu président. Les relations avec les USA s’apaisent. Cependant le gouvernement doit faire face à des controverses sur la nomination de certains de ses représentants, des accusations d’oppression des médias, la dégradation des relations avec la Corée du Nord et le Japon. Le pays est en récession comme le reste du monde.

Mars 2009 : L’association Korean Unwed Mothers and Families (KUMFA) est créée.

Avril 2009 : L’ancien président Roh Moo-hyun se suicide en sautant d’un ravin, après des allégations de corruption le concernant lui et sa famille.

Fin du service du Centre d’information sur l’adoption créé en Juillet 1999.

On estime à 500 le nombre d’adoptés revenus vivre en Corée et notamment à Séoul.

Début de carrière de Sung Yu-ri, adopté américaine d’origine coréenne, dans le film “Maybe”.

Création de Korea Adoption Information Services.

23563 enfants adoptés dont 72947 (31%) en Corée et 162683 (69%) à l’international depuis 1950 jusqu’en 2009.

Le ministre de la Santé et du Bien-être social a annoncé lors de l’inspection de l’administration nationale par l’Assemblée nationale et lors d’entretiens avec la presse que l’adoption internationale sera complètement interdite en 2010.

Nest Foundation change de nom en Nest Korea.

Le sommet du G20 est organisé à Seoul. Les discussions tournent essentiellement autour de la récession mondiale.

2010 : 2475 adoptions dont 1462 (59,1%) en Corée et 1013 (40,9%) à l’international

GOA’L participe aux travaux et séminaires organisés au sujet de la double nationalité.

19 avril 2011 : Premier groupe d’adoptés d’origine coréenne à obtenir leur double nationalité.

Projet de loi d’amendement à la loi révisée sur l’adoption spéciale (ACT n° 11007)

Tenue d’une conférence sur la Convention de La Haye

Création de Korea Adoption Services: organisation clé pour la promotion de l’adoption nationale et la prestation de services post-adoption.

Changements principaux de la Loi sur les Cas Spéciaux concernant l’Adoption de 2011 (ACT N° 11007)

Modifications apportées par la loi de 2011 sur l'adoption spéciale en Corée du Sud

2011 : 2464 adoptions dont 1548 (62,8%) en Corée et 916 (37,2%) à l’international.

Mise en application de la loi révisée sur les cas spéciaux concernant l’adoption (ACT n° 11007).

Forum organisé par KoRoot, ASK, TRACK demandant un changement de la loi (ACTn° 11007) pour faciliter les recherches Post-Adoption et l’accès facilité aux informations des dossiers d’adoption.

2012 : 1180 adoptions dont 1125 (59,7%) en Corée et 755 (40,2%) à l’international.

Février 2013 : Park Geun-hye est élue Présidente. C’est la première femme a atteindre ce poste en Corée du Sud.

24 mai 2013 : Le ministre de la Santé et du Bien-être social signe la Convention d’adoption de La Haye aux Pays-Bas. La cérémonie de signature a eu lieu dans le bureau du Premier ministre néerlandais (Binnenhof).

Mise en œuvre de projets pour soutenir les mères et les enfants pendant l’adoption.

Kim & Chang, l’un des plus gros cabinet d’avocat de Corée, annonce son soutien aux adoptés qui souhaitent revenir en Corée. Le cabinet a signé un mémorandum avec l’ONG GOA’L (forte de 2000 membres), afin de fournir une aide juridique à tous les adoptés qui en auraient besoin et continue de soutenir la communauté des adoptés à travers le monde par des dons à l’ONG.

2013 : 922 adoptions dont 686 (59,8%) en Corée et 236 (26,6%) à l’international.

Mai 2014 : Madoc Hyun-su O’Callaghan, un adopté américain d’origine coréenne est tué par son père adoptif, 4 mois après son adoption, à l’âge de 3 ans.

Avril 2014 : Le gouvernement coréen lance un audit de l’association Holt, afin de consulter ses financements et la légalité de ses opérations. Les agences d’adoptions reçoivent en moyenne 9000 à 14000$ par enfant adopté à l’international.

16 avril 2014 : Le naufrage du SEWOL provoque un mouvement national de protestation quant à la gestion de la crise par le gouvernement et les autorités. 304 sur 476 personnes décéderont dans la catastrophe, dont 250 élèves du lycée Danwon (Ansan city).

Juin 2014 : Jung Henin (Jeon Jung-sik) adopté belge d’origine coréenne sort le film ‘Couleur de peau Miel’.

Novembre 2014 : Une étude gouvernementale coréenne portant sur 1033 adoptés coréens indique que :

  • 60% des adoptés internationaux ont du être suivi pour des troubles psychologiques
  • 68,2% ont subi des discriminations dans leurs pays d’adoption
  • 71% ont déclaré avoir vécu une crise identitaire
  • 14,7% ont vécu des discriminations par des coréens lors de leurs voyages en Corée.

Les adoptés d’Europe du Nord sont les plus représentés dans les adoptés ayant souffert de troubles psychologiques, mais les moins représentés parmi ceux ayant été maltraités par leur famille adoptive.

Décembre 2014 : Le gouvernement coréen commence la numérisation de près de 35000 documents relatifs aux adoptions internationales depuis 1950. 6149 documents ont été retrouvé dans les archives d’une agence d’adoption coréenne ayant cessée ses activités.

Le gouvernement cherche à contacter les anciens responsables de 6 autres agences ayant fermées leurs portes pour récupérer les dossiers d’adoption. Il est estimé à 28% le pourcentage d’adoptés ayant réussi à retrouver leur famille biologique, d’autres sources non gouvernementale annoncent un pourcentage de 3%.

2014 : 1172 adoptions dont 637 (54,4%) en Corée et 535(45,6%) à l’international.

Un article de 2015 dans The Economist a déclaré qu’au cours des 60 dernières années, deux millions ou environ 85% du total des orphelins en Corée du Sud ont grandi dans des orphelinats sud-coréens sans jamais être adoptés.

L’article indiquait que des années 1950 à 2015, seulement 4% du nombre total d’orphelins en Corée du Sud avaient été adoptés au niveau national par d’autres Coréens en Corée du Sud.

Juillet 2015 : Le Ministère de l’Égalité des Genres a lancé l’Agence de Soutien à l’Enfance (Child Support Agency) afin de venir en aide aux mères célibataire. 14900 mères ont contacté l’agence à son lancement. La Corée du Sud n’a pas mis en place de pénalité pour non paiement de pension alimentaire par le passé. 90% des enfants laissés à l’adoption sont nés de mères célibataires ou de femmes non mariées.

Août 2015 : 2301 télégrammes ont été envoyé par la KAS aux parents biologiques des adoptés ayant commencés leur recherche de famille entre janvier 2012 et août 2015. 705 ont répondu positivement aux sollicitions, 1596 n’ont pas répondu (estimé à 91% ou 1416) ou on préféré rester anonymes (9% ou 176).

En 2015, la principale raison de la majorité des abandons en Corée du Sud est que les mères célibataires sont toujours honteuses en Corée. Les mères sud-coréennes qui abandonnent leurs enfants pour adoption sont principalement des femmes de la classe moyenne ou de la classe ouvrière depuis les années 1990.

Les allocations versées par l’Etat aux mères célibataires est de 70000 won par mois (51,15€ au 15/06/2020), seulement après avoir prouvé leur seuil de pauvreté.  Les allocations pour une adoption domestique sont de 150000 won par mois (109,63€ au 15/06/2020), ce qui est inconditionnel, alors qu’il est conditionnel dans le cas des mères célibataires. Il n’existe que 33 établissements pour mères célibataires et divorcées, mais la majorité d’entre eux sont gérés par des orphelinats et des agences d’adoption.

GOA’L participe aux discussions relatives aux révisions de la Loi sur les Cas Spéciaux concernant l’Adoption.

2015 : 1057 adoptions dont 683 (64,6%) en Corée et 374 (35,4%) à l’international.

Le scandale politique qui entoure la Présidente Park Geun-hye provoque sa destitution en décembre 2016.

Février 2016 : Les employés de la société LG Uplus (société fille de LG Corp, spécialisée dans les télécommunications) fabriquent des poupées à destination des enfants en attente d’adoption en Corée.

Mars 2016 : Une comédie musicale compte l’histoire d’un adopté américain de retour en Corée qui cherche désespérément sa famille biologique. Le pièce s’appelle Airport Baby, dirigée par Kolleen Park, écrite par Jeon Su-yang et Jang Hui-sun et est jouée au théâtre Art One Theater à Daehangno.

2016 : 880 adoptions dont 546 (62%) en Corée et 334 (38%) à l’international.

Moon Jae-in est élu président de la République de Corée. Au programme : transparence, réforme des Chaebols, augmentation du revenu minimum, réduction du temps de travail maximal de 68 heures à 52 heures pas semaine, changement de politique énergétique, travaux de réunification avec la Corée du Nord, lutte contre le chômage.

Mai 2017 : Phillip Clay, 42 ans, est retrouvé sans vie devant un immeuble à Ilsan. Les vidéos de surveillance indique que Philip Clay se serait donné la mort en sautant du haut de l’immeuble. KoRoot, Holt, ASK et le Ministère de la Santé et du Bien Etre ont été présent à ses funérailles. Philip Clay était un adopté coréen envoyé aux USA à l’âge de 10 ans et déporté en Corée à l’âge de 37 ans, n’ayant jamais été naturalisé américain.

Juin 2017 : 5 mini pièces de théâtre ont été organisées pour mettre en avant la diaspora coréenne au Théâtre National de Corée. Les acteurs et écrivains des pièces de théâtre présentées sont tous majoritairement issus de la diaspora.

Une école pour enfants handicapés aux états unis a dédié une statue à la mémoire de Hyunsoo O’Callaghan, adopté américain d’origine coréenne, tué par son père adoptif quatre mois après son adoption en 2014.

Juillet 2017 : Un parc dédié à l’adoption des enfants métis a été construit à Paju, au nord de Séoul, dans ce qui était un ancien camp militaire. Le parc s’appelle OMMA POOM.

Octobre 2017 : Le gouvernement coréen estime à 26000 les adoptés n’ayant jamais été naturalisés par leur pays d’adoption. Ces données proviennent d’un étude sur 165305 adoptés avant la révision de la loi de 2012.

KoRoot, ASK (Adoptee Solidarity Korea) et AND (Adoption, Naturalization, Deportation Project) signent une déclaration commune demandant la fin de “L’adoption internationale industrialisée”.

2017 : 863 adoptions dont 465 (53,9%) en Corée et 398 (46,1%) à l’international.

Juillet 2018 : L’ambassade de Corée aux Etats Unis fait passer une motion demandant la naturalisation des 18000 adoptés d’origine coréenne présents aux USA. Cette motion pourrait combler la faille juridique de la Loi américaine de 2000 qui stipule que seuls les adoptés de moins de 18 ans peuvent obtenir leur nationalité américaine. Plus de la moitié des adoptés américains n’ont jamais pu obtenir leur naturalisation (18000 sur 35000).

Janvier 2018 : Sorskog, un adopté norvégien d’origine coréenne est retrouvé sans vie à son domicile. Il serait décédé d’une complication de diabète et de cirrhose hépatique. Sorskog est revenu en Corée en 2013 à la recherche de sa mère qu’il n’a pas réussi a revoir.

Février 2018 : Lee Mee-Hyun réprésente la Corée lors des jeux olympiques de PyeongChang. Lee Mee-Hyun est une adoptée américaine d’origine coréenne qui a récupéré sa nationalité en 2015. Pareillement, Marissa Brandt (Park Yoon-Jung), qui a joué dans l’équipe coréenne féminine de hockey sur glace, est une adopté américaine d’origine coréenne. Elle est l’auteur de la passe décisive qui a permis à Randi Heesoo Griffin (américano-coréenne) de marque le premier but dans l’histoire du Hockey en Corée.

2018 : 681 adoptions dont 378 (55,5%) en Corée et 303 (44,5%) à l’international.

Glenn et Julie Morey organisent la projection de leur documentaire “Side by Side”, racontant les parcours de neuf adoptés de différents pays dont la France. Cette projection est co-organisée par KoRoot.

Les sources initiales sur lesquelles ont travaillé Glen et Julie MOREY représentent les témoignages d’une centaine d’adoptés de par le monde. Certains de ces témoignages ont été diffusés sur un mur de 10 écrans installé lors du Gathering 2019 au Lotte Hotel à Seoul.

Août 2018 : Première audition des 60 adoptés américains d’origine coréenne, qui ont tous été renvoyé en Corée car n’ayant jamais été naturalisés américains. Le collectif intente une action en justice contre l’association Holt et contre le gouvernement coréen.

2019 : 704 adoptions dont 387 (55%) en Corée et 317 (45%) à l’international.

Mai 2020 : Face à la pandémie de Coronavirus, le gouvernement coréen envoie des masques aux adoptés à travers la monde, ainsi qu’aux anciens combattants de la Guerre de Corée.

Juin 2020 : Kara BOS (Kang Mee-Sook) gagne le premier procès dans l’histoire de la Corée au sujet de la reconnaissance de sa filiation avec son père biologique, par comparaison de prélèvements ADN. Elle est soutenue dans ses démarches par KoRoot.

Sources :

-http://www.tobiashubinette.se/histoire.pdf
-https://www.kadoption.or.kr/en/info/info_history.jsp
-https://www.holtinternational.org/pas/adoptee/korea-2-adoptees/background-historical-information-korea-all/
-https://en.wikipedia.org/wiki/International_adoption_of_South_Korean_children
-https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_South_Korea
-http://www.koreaherald.com/
-http://https://www.goal.or.kr/